Église de San Ponziano
En se promenant sur la Piazza Roma , l’église de San Ponziano, construite en 1938, ne peut passer inaperçue.
Elle est dédiée à San Ponziano Martire, exilé en Sardaigne et condamné à travailler dans les mines jusqu’à sa mort.
Exemple d’église moderne, elle combine les dictats de l’architecture rationaliste avec des modèles médiévaux réinterprétés, réalisés à partir de matériaux locaux tels que le trachyte rouge et le granit de Teulada.
L’art qui raconte
L’église de San Ponziano a également connu les tragédies de la guerre, lors du bombardement du 8 juin 1943.
La rosace originale, réalisée par Filippo Figari, fut détruite et remplacée par la suite par une nouvelle qui ne représentait que les saints patrons de la ville, San Ponziano et Santa Barbara, contrairement à la précédente qui comportait d’autres figures, comme le duce sous les traits d’un mineur.
Toujours en trachyte rouge, le clocher, haut de 44,70 mètres, s’élève au-dessus de la Piazza Roma et domine l’espace.
À sa base se trouve une crypte qui abritait auparavant la statue de Sainte-Barbe, réalisée par le sculpteur de Sassari Gavino Tilocca.
Une autre œuvre d’art que l’on peut admirer à l’intérieur de l’église est la Via Crucis (1938) d’ Eugenio Tavolara.
Plusieurs artistes sardes ont contribué de manière significative à l’enrichissement et à l’embellissement de l’église.
Rites
Chaque année, la ville de Carbonia se prépare à célébrer ses saints patrons.
Les premières processions ont eu lieu le 19 novembre et le 4 décembre en 1939, alors qu’aujourd’hui la date des célébrations a changé en raison d’une forte volonté de fêter les deux saints ensemble, même si les dates liturgiques de chacun ne sont pas respectées.
Depuis août 1995, pour des raisons pastorales et d’organisation, les curés et la municipalité, avec le soutien de l’évêque Arrigo Miglio, ont pu célébrer la fête patronale de San Ponziano le jeudi suivant le deuxième dimanche de mai.
Les mines sont le symbole du lien entre la communauté de Carbonia et ses saints patrons à qui l’on a toujours demandé protection lors des travaux souterrains.
